Monsieur Augustin Tine, Ministre des Forces Armées,

Monsieur le Gouverneur Saliou Sambou,

Monsieur le Préfet du Département de Mbour,

Monsieur le Maire de Mbour,

Monsieur le Curé de la Paroisse Sainte Marthe de Mbour,

Mesdames, Messieurs les Directeurs chefs de services,

Mesdames, Messieurs les autorités administratives, militaires, coutumières et religieuses,

Vous tous, Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités.

Avec votre permission, je commencerai mon propos en vous disant qu’il ne s’agira pas pour moi de sacrifier à l’exercice obligé du  « discours officiel ». Ma préoccupation sera simplement d’exprimer ici et maintenant toute ma satisfaction et mon admiration envers votre démarche, pour m’en tenir au seul acte protocolaire d’un discours.
Votre jeune Festival a déjà pris son envol dans les esprits depuis très longtemps, car le brassage ethnique et culturel à Mbour est plusieurs fois séculaire. Mbour est née cosmopolite. Là où des villes se vanteraient sur leurs millénaires d’existence, Mbour pourra vendre son métissage et ses extraordinaires rapports de cousinage à plaisanterie. C’est donc dire que cette belle ville, condensée de plusieurs ethnies, de leurs cultures, de leurs croyances et de leurs philosophies, constitue le métabolisme de maturation de notre Sénégal, ciment de notre nation.

Mesdames et Messieurs chers invités,

Si nous n’avons pas créé la diversité des cultures, la diversité des modes de vie, la diversité des langues et des lumières, nous pouvons cependant en définir les modes de fonctionnement. L’exemple de Mbour – j’allais dire le modèle Mbourois – brassage culturel, fruit d’une culture du brassage est la Culture tout simplement. Ce qui est sociologiquement intéressant à retenir du mot « brassage », c’est moins l’idée de mélange, que celle de la présence et la puissance de l’autre. Chers organisateurs du Festival des Ethnies, en vous efforçant de faire vivre ce dialogue permanent de l’altérité, non seulement vous transmettez savamment un patrimoine dont vous devez être les gardiens, mais vous vous faites moteur d’un mouvement global qui vous transforme en dignes héritiers.

Le Président de la République, Son Excellence Macky Sall partage parfaitement votre projet qui est de promouvoir le dialogue interculturel entre les différentes communautés linguistiques et culturelles de cette belle localité, afin de renforcer et de consolider le sentiment d’appartenance à une collectivité nationale. Et pour ma part, notre festival, le « Festival des Ethnies » constitue un arrêt sur image de ce mouvement perpétuel, entre origine et futur. Et cela me force à penser à nos ancêtres Aguène et Diambogne, les sœurs jumelles. Moi, Diola, venu me réjouir tout en magnifiant la grandeur de l’œuvre de mes cousins sérères. Ma présence aujourd’hui dans cette fête des ethnies peut être perçue comme un clin d’œil de l’histoire, comme l’a été l’adoption par le Sine d’un illustre fils du pays originaire du Fouta. C’est à travers des initiatives de cette nature que nous arriverons sans nul doute à  venir à bout de l’intolérance fille de l’ignorance. Votre mobilisation pour un dialogue des ethnies est une des exigences de la République. Il doit toujours en être ainsi, car comme vous le savez, l’Etat a besoin de bras semblables aux vôtres pour prévenir ou venir à bout de toutes les mésententes et de tout ce qui peut nuire à la cohésion nationale. Chez nous, l’ethnie représente le socle à partir duquel tout se construit.. Nous avons autant d’ethnies que de façon de nous écrire, de nous parler et de nous identifier, mais sans jamais nous perdre de vue.

Mesdames et messieurs, honorables invités,

Mbour est cosmopolite – nous l’avons déjà dit – et doit faire de cette multiplicité son atout, sa marque et, paradoxalement, la force de son identité. C’est d’abord cette image kaléidoscopique que me renvoie votre festival que je viens saluer ici, parce qu’elle vous distingue des schémas classiques d’organisation. En effet, vous avez déjà compris que le développement culturel est un projet politique, vous ne tarderez pas à savoir que la volonté politique du Président de la République Macky Sall est de faire de la culture un levier de développement et de paix de notre nation. N’est-ce pas là votre souhait en tant qu’acteur culturel ?  Notre ambition politique est celle d’une Nation qui se construit de façon plus solidaire autour d’un Nouveau Type de Sénégalais et à partir de l’expression de ses territoires.

Mesdames et messieurs, chers organisateurs,

En présentant mes meilleurs vœux de  bonne et heureuse année 2013 à tous, je puis vous affirmer que le Président de la République et l’ensemble du gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye seront à vos côtés, qu’ils vous accompagneront encore dans ce projet patrimonial et artistique, car la culture est au cœur des préoccupations actuelles de l’Etat. Je disais en venant que la ville de Mbour continuera toujours, en toute  » impertinence « , d’assurer un avenir culturel radieux, car la volonté de ses acteurs est sans faille. Permettez-moi d’ajouter que notre présence à vos côtés n’en aura que plus longue vie encore.

Pour finir, je voudrais remercier particulièrement le Ministre de Forces Armées Monsieur Augustin Tine, un grand frère et un ami qui a accepté de m’accompagner pour venir magnifier cette belle fraternité ethnique au service de la PAIX, au service de l’œuvre de Dieu.

Je souhaite plein succès à ce désormais grand festival..

A l’année prochaine.