APR : Les leaders désertent la « Grande nuit des Thiessois » (Lamine Aysa Fall)

La capitale du rail, la ville mythique « aux deux gares » a vécu ce week end au rythme de la « Grande Nuit des Thiessois ». Cette deuxième édition, partie intégrante de l’agenda culturel des communicateurs traditionnels de l’APR à Thiès était placée sous le sceau de la massification. Cette soirée culturelle riche en couleur a vu le défilé de beaucoup d’artistes locaux comme nationaux (Doudou Ndiaye Mbengue et Ndollé, comme artistes vedettes). Les responsables politiques de l’APR y étaient tous attendus, mais ils ont brillé par leur absence. Et l’organisateur de la soirée, le jeune communicateur traditionnel Mamadou Ndiaye l’a bien fait remarqué lorsqu’il saluait la présence de Lamine Ndiaye (Lamine Aysa Fall) accompagné de monsieur Lamine Ngom, chargé de mission à la Primature. « Tous les responsables ont reçu leur invitation d’honneur, exceptés ceux (les précités) qui sont venus et qui y ont participé activement, accompagnés de leurs militants » a-t-il martelé. Les communicateurs traditionnels proches de l’APR ont voulu saisir cette occasion pour présenter aux Thiessois les différents responsables qui ont le dessein de soutenir et de défendre les politiques du gouvernement ainsi que le programme « Yoonu Yokkuté ». Cela montre que certains responsables n’ont pas compris le but du jeu, qui au demeurant, devait être une belle opportunité pour eux. La visibilité n’est jamais de trop en politique. Les leaders politiques de tous bords ont pu profiter de la tribune mise à leur disposition pour donner leurs points de vue sur des questions qui intéressent la Cité du Rail. Et pourtant le contexte politique de la ville de Thiès exige que ceux qui sont appelés à le gérer ultérieurement soit constamment à son chevet, car l’arrêt du train de l’histoire dans cette ville commence à peser lourdement sur son image. Près de 10 longues années de stationnement, de succion des énergies locales par un maire-fantôme, d’incapacité à anticiper sur les problèmes réels des Thiessois, de manque de vision sociale et environnementale. Moins de 10 ans ont suffit à l’équipe actuelle pour exécuter leur plan machiavélique désagrégation du tissu industriel de la ville, jadis maillon essentiel de l’industrie sénégalaise. Il est clair que le temps est donc venu pour un large nettoyage de tout ce que la ville compte encore de parasites, mais aussi pour le choix d’un leader de type nouveau pour notre parti. Thiès a besoin d’un maire animé d’un nouvel engagement citoyen, et dont la seule inspiration reste son amour pour cette belle cité. Dès lors, il faut opérer un profond changement, mais non un remplacement d’homme. Sous ce rapport, les Thiessois choisiront librement leur édile, et les militants de l’APR, désigneront le moment venu, celle ou celui à qui ils voudront confier leur destinée. D’ailleurs, à l’état actuel de notre démocratie, le mode de scrutin semble bien réguler les choses. L’un des principes créateurs du scrutin uninominal à deux tours est intrinsèquement lié au désir des populations d’avoir des leaders qu’ils ont eux-mêmes choisi à la tête de leurs collectivités. Cela suppose qu’un filtrage démocratique ait été appliqué à chaque étape de la marche de notre Parti vers les joutes électorales, et au bout duquel un leader charismatique ait fini d’émerger. En clair, le manteau de maire que certains semble si bien tailler à un camarade ministre risque de poser problème. En réalité, le parachutage comme la gestion des collectivités par procuration ne sont plus d’époque, et ce, au nom de la rupture prônée par le Président de la République. Ceux qui veulent être maire le savent. Qui plus est, le mode de promotion et/ou de marketing positionnel serait simplifié par le renforcement de l’émergence d’un leadership de quartier ou de zone. Autrement dit lorsque les leaders des quartiers sont soutenus et promus à l’échelle locale, cette équation trouverait facilement une solution, car il n’y resterait qu’un seul inconnu : le maire ? Il faut désormais définir un code de conduite et le respecter rigoureusement dans le but de renforcer les leaders dans les quartiers. Pour l’exemple, il est impensable pour un responsable de faire des descentes de courtoisie militante dans un quartier à l’insu de ceux ou celui qui est reconnu comme principal défenseur des intérêts du l’APR sur les lieux. Je pense que notre problème principal, c’est le manque d’unité des responsables. De quoi avons-nous peur ? Comment peut-on expliquer la pertinence du choix de l’ouverture de quatre permanences de l’APR à l’intérieur du territoire communal de Thiés ? Qui veut-on vraiment tromper ? De qui se moque-t-on en ouvrant plusieurs chapelles pour nos petites messes dépeuplées ?

Lamine Aysa Fall Ndiaye

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