
Sénégal : Un remaniement pour redonner confiance
« Nous n’avons pas le luxe du temps : chaque jour doit être une réponse aux attentes des Sénégalais. » (PROS)
Le Sénégal vient de connaître son premier remaniement ministériel depuis l’alternance historique du 25 mars 2024. Ce geste, loin d’être un simple ajustement technique, traduit une volonté claire du Président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko d’imprimer un souffle nouveau à l’action gouvernementale. À travers ce remaniement, il est aisé de comprendre qu’il s’agit bien d’accélérer les réformes, d’exécuter les commandes des Sénégalais, mais aussi de mettre en place un véritable gouvernement de travail, animé par l’humilité et guidé par la résolution des préoccupations des citoyens. Dans un contexte où les Sénégalais attendent des réponses concrètes à leurs aspirations, cette recomposition ministérielle apparaît comme un signal fort de détermination et d’écoute. Etant donné que gouverner, ce n’est pas promettre, mais plutôt agir, corriger et construire pour tous, il s’imposait au Président de la République et à son Premier ministre d’emprunter cette voie obligée de réorganisation/ réorientation de l’action gouvernementale.
Ainsi pour analyser les multiples et divers « pourquoi du comment » de la mise sur starting-block de cette nouvelle équipe, nous verrons tour à tour pourquoi le Président de la République sur proposition de son Premier ministre a choisi de lancer un « gouvernement de travail » ; dans quel sens le peuple Sénégalais a besoin d’un gouvernement d’humilité ; et enfin, l’exigence d’un gouvernement de résolution des problèmes de nos compatriotes.
En remaniant son équipe gouvernementale pour la première fois depuis l’alternance du 25 mars 2024, le Premier ministre pose un acte politique majeur. Au-delà du changement de visages, ce remaniement traduit la volonté d’installer un gouvernement de travail, fondé sur l’humilité et la détermination à répondre aux attentes pressantes des Sénégalais.
Ce premier remaniement ministériel depuis l’alternance de 2024 n’est pas une simple opération cosmétique comme osent le penser certains. C’est un acte politique fort, une réponse à l’impatience légitime du peuple Sénégalais qui a choisi de rompre avec la mauvaise gouvernance, le clientélisme, la corruption et la surenchère politique. Ainsi, en redessinant son équipe, le Premier ministre Ousmane Sonko a envoyé un message sans aucune ambiguïté aux citoyens et à tous les acteurs politiques. Désormais, l’État doit se mettre au travail, dans l’humilité, et avec une détermination sans faille à résoudre les préoccupations quotidiennes des Sénégalais.
Dès lors, ce remaniement s’inscrit dans une logique de performance. Les ministres sont appelés à rendre des comptes, à produire des résultats, à quitter les postures pour entrer dans l’action. Et pour reprendre le chef du gouvernement, ce ne sera pas un « gouvernement de sinécures ». Les grands défis qui attendent le Sénégal (emploi des jeunes, souveraineté alimentaire, éducation de qualité, infrastructures modernes, justice équitable pour tous…) ne peuvent souffrir de demi-mesures. La recomposition du gouvernement est ainsi un signal d’alerte, car l’heure est venue d’accélérer le rythme, pour ne pas dire « la cadence » et d’incarner la promesse de l’alternance à savoir, agir, corriger et construire pour tous.
C’est dans cette optique que nous saluons cette volonté politique qui s’est manifestée par les entrées de Maître Mouhamadou Bamba Cissé comme ministre de l’Intérieur, Déthié Fall un polytechnicien aux Infrastructures, Monsieur Cheikh Niang diplomate chevronné aux Affaires étrangères et de Monsieur Amadou Ba, le juriste. Bien évidemment en tant que Thiessois, nous nous arrêterons sur ce dernier qui nous semble particulièrement intéressant à plusieurs égards.
La nomination d’un député au poste de ministre, bien que le cumul des deux fonctions soit interdit par la Constitution, répond à une logique politique et stratégique parfaitement assumée par le PASTEF. Loin d’être une perte, ce choix permet au parti de transformer un siège parlementaire en double gain. En effet, l’honorable Amadou Mbaye Dia, suppléant de monsieur Amadou Ba N°2 intègre l’Assemblée nationale, assurant la continuité de la représentation du parti. Tandis que l’ex 5ème vice-Président de l’Assemblée nationale devient ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, venant ainsi renforcer la présence du PASTEF au sein de l’exécutif.
Il faudra rappeler, si besoin en était, que cette migration d’Amadou Ba vers l’exécutif a plusieurs avantages. D’abord, il valorise l’engagement et la loyauté d’un cadre politique reconnu par tous les Sénégalais, en le propulsant à des responsabilités plus grandes, ce qui stimule la motivation des militants que nous sommes. Ensuite, elle permet d’élargir la base dirigeante : un nouveau visage fait son entrée au Parlement, tandis que l’ancien député, désormais ministre, mettra son expérience législative au service de l’action gouvernementale. Enfin, ce geste envoie un signal symbolique fort : le PASTEF ne pratique pas l’accaparement mais l’élargissement, en respectant la Constitution tout en optimisant sa présence dans les deux sphères du pouvoir.
Ainsi, cette stratégie du Premier ministre Ousmane Sonko illustre la volonté du parti de bâtir un gouvernement de travail et de proximité, capable d’articuler efficacement législatif et exécutif au service du peuple Sénégalais.
Par ailleurs, le peuple Sénégalais a aussi tourné une page et exige une gouvernance proche, simple et respectueuse. L’autorité invite ses plus grands relais à se servir de l’humilité comme une arme politique : écouter avant de parler, servir avant de se servir. C’est cela la condition sine qua non de la force collective. En choisissant de rappeler cette exigence à son équipe, le Premier ministre trace une ligne de démarcation nette avec les pratiques anciennes d’arrogance et d’isolement. Désormais, l’autorité se conjugue avec la proximité.
Il est devenu clair que ce n’est qu’en étant proche des populations que le gouvernement « Sonko 2 » pourra être un instrument de résolution des préoccupations.
Les Sénégalais n’attendent pas des discours fleuris, mais des solutions concrètes. Le coût de la vie, la sécurité des familles, l’avenir de la jeunesse, la santé des populations : voilà les priorités. Pour qui sait lire entre les lignes, ce remaniement ne vise pas à redistribuer des portefeuilles, mais à donner au gouvernement la capacité d’agir vite et juste. L’objectif est clair : restaurer la confiance du peuple en une gouvernance qui ne passera pas son temps à promettre, mais qui sera dans l’action permanente.
Ce premier remaniement résonne comme un acte de fidélité aux idéaux de l’alternance. C’est le rappel sans cesse que notre gouvernement est porteur d’une mission : travailler 20 heures sur 24, avec humilité et courage, pour transformer les aspirations en réalités.
En dernière analyse, en procédant à ce premier remaniement, le Président de la République tient à envoyer un message puissant : celui d’un leadership qui se veut réactif, proche des populations et fermement orienté vers l’efficacité. L’heure n’est plus aux discours incantatoires mais à la construction patiente et résolue de solutions durables pour l’emploi, la justice sociale, l’éducation, la santé et la sécurité. Ce gouvernement recomposé se présente ainsi comme une équipe de combat, tournée vers l’essentiel : servir le peuple Sénégalais avec rigueur et humilité. Si la feuille de route est exigeante, elle ouvre néanmoins la voie à l’espérance d’une gouvernance exemplaire, capable de transformer les promesses de l’alternance en réalisations tangibles et porteuses d’avenir. L’espoir est d’autant plus permis que la qualité des nouveaux arrivants est incontestable.
L’arrivée de la jeunesse au pouvoir dans notre pays a ouvert une ère d’espérance, le peuple veut que ce remaniement en inscrive la première victoire.
Lamine Aysa Fall
Président du mouvement ARCHE/ Yoon Wi