« L’histoire est un mensonge convenu ». ( Napoléon Bonaparte)
Ce rappel n’augure pas un exercice de contestation de récits. C’est un regard sur ce qu’il est écrit sur un parchemin dit « universel », parce qu’épousé par la presque totalité de l’Humanité. C’est un recueil de principes sur « quelque beauté » de langage, écrit par les vainqueurs de la guerre contre un certain Adolf Hitler. Le monstre qui cramait les gens sans les manger. On y parle de valeurs cardinales telles que le respect de la souveraineté des Etats, le maintien de la paix et de la sécurité internationale, la promotion des droits de l’homme, le développement économique et social, et la coopération entre les pays, etc. On y décrit et prescrit le meilleur des mondes. Ils ont donc décidé de se policer de nouveau ! Car, l’une des mauvaises habitudes de la Civilisation, c’est celle de ne sonner le tocsin qu’après le silence des canons, l’écumage des cendres dans les chambres à gaz, le comptage des cadavres qui tapissent les terres vaines et vaincues…
C’était aussi le propre des hommes en 1945, en ce vingtième siècle aussi turbulent qu’incertain, que de s’étriper pendant des années pour s’asseoir en fin de compte autour d’une table placée dans un wagon (de train), pour signer l’accord, même qu’ils feront cent millions de morts après ce cirque!
La Charte des Nations Unies est née dans ce mélimélo, ce climat à la fois de finitude et de rédemption de la raison.
Adolf Hitler a heurté tous les principes civilisationnels établis jusqu’alors. Il a laissé beaucoup de séquelles dans les consciences des uns et des autres. Il y a installé une sorte de blessure psychique universelle, ou presque. Il a donc conditionné chaque bout de phrase de la Charte des Nations Unies. Parce qu’il a fait précisément, mais auparavant, le contraire de ce qu’il y est écrit. C’est pourquoi, pour les uns, il faut étouffer dans l’œuf toute velléité de pensée exprimée, apparentée à celle du monstre. Pour d’autres, ils organisent leur vengeance. Ils ont créé, avec l’onction de l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Etat le plus belliciste, le plus ethniciste, le plus communautariste de la planète Terre. Ils éliminent tous ceux qui ont participé d’une façon ou d’une autre, aux tueries de masses dont des membres de leur communauté ont été l’objet durant la guerre. Ces derniers ont aussi été les victimes d’un Etat raciste, ethniciste, communautariste qui se comportait exactement comme le leur. Une vengeance indigne et injustifiée d’un Etat né trois ans après la guerre, pour des victimes qui n’étaient pas encore ses citoyens. On ne trouvera pas d’entreprise d’agressions et d’assassinats aussi absurde et aussi arbitraire ! C’est le pays qui a le plus entamé la crédibilité de l’ONU, ce « machin » dont parlait le Général De gaule.
L’ONU, c’est aussi une sorte de bourgeoisie de rentiers, une bureaucratie tendancieuse, fabrique de règles et de résolutions que les uns ont le choix de bafouer, mais auxquelles les autres ont l’obligation de se conformer. Enfin, il y a son Conseil de Sécurité avec son système de Véto, qui semble s’asseoir sur l’horrible théorie de Jules Ferry quand, en 1880, il dit : « Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le droit de civiliser les races inférieures. »
Le 22 décembre 1971, Kurt Waldheim, un ancien nazi, est élu Secrétaire Général de l’ONU. Il occupa ce poste jusqu’en 1981. Il était autrichien, comme Adolf Hitler. C’était un homme dont les initiales (ou signatures) figurent toujours dans les rapports qui concernent la déportation en masse des juifs de Grèce dans les camps de la mort. Des photos avaient été publiées le concernant sur lesquelles, on pouvait le voir arborer fièrement le sinistre et célèbre uniforme noir des Schtzstaffel ou « Escadron de protection », plus connu sous le sigle de SS. Il faisait partie intégrante de l’armée du IIIème Reich dont il était un officier très engagé.
On va titiller quelque peu cette science aussi aléatoire que subjective, l’histoire. Et le plus drôle, c’est que l’Organisation a feint pendant dix de ne rien savoir sur l’histoire du criminel de guerre qu’elle a élu. Elle lui donna deux mandats. Ce n’est qu’en 1986, lorsqu’il s’est présenté au scrutin pour devenir le Président fédéral d’Autriche, que le scandale a « éclaté ».
André Carat écrit dans un récit documentaire : « Au printemps 1986, les Autrichiens se préparent à élire leur nouveau président. Entre les candidats en lice, la haine et les coups bas l’emportent très vite sur la bataille des mots et le combat des idées. Les rues de Vienne se transforment d’ailleurs en théâtre de toutes les manigances. Les journalistes étrangers présents dans la capitale décrivent une ambiance pesante, tendue et nauséabonde.
C’est dans ce contexte – et à moins de deux semaines du scrutin – qu’un journal autrichien révèle que l’un des candidats en lice pour l’élection aurait eu un passé nazi. Son nom : Kurt Waldheim. À 67 ans, le politicien est accusé d’avoir caché son passé d’officier dans l’armée du IIIème Reich pendant la Seconde Guerre mondiale. Pire, dans cette histoire trouble et sulfureuse, on découvre aussi qu’il aurait participé à la déportation et l’exécution de civils dans la région des Balkans.
Si la controverse autour du passé de Kurt Waldheim dépasse vite les simples frontières de l’Autriche, c’est que l’individu n’est pas un simple criminel de guerre qui a échappé aux procès de Nuremberg. C’est bien pire : Kurt Waldheim a été Secrétaire général des Nations Unies dans l’après-guerre ! L’ONU aurait donc été pendant une décennie entre les mains d’un ancien nazi ! »
Sauf que l’ONU connaissait bien le passé de Kurt Waldheim en l’élisant comme son Secrétaire Général !
C’est pourquoi sans doute, au fond de lui, l’ancien Président du Sénégal Macky Sall n’a eu aucune gêne, aucun scrupule, pour se proclamer candidat à l’élection du Secrétaire Général de l’Organisation. Le problème et pas des moindres, c’est que l’ONU a choisi le système démocratique, respectueux des libertés, de la sacralité de la vie humaine bref, de toutes les valeurs de la civilisation humaine. Par conséquent, il ne faudrait pas une fois de plus, que d’anciens tueurs de masses, ne s’accommodant d’aucune morale devant leurs ambitions, puissent y espérer un quelconque devenir électif. Parce que le passé récent et criminel de l’ancien Président du Sénégal est connu de tous y compris de l’ONU. Les plaies qu’il a faites au peuple Sénégalais sont encore béantes. Décidément, on ne peut pas autant avoir raison de dire que l’histoire se répète !
Pour rappel, c’est un homme qui a bénéficié de tous les avantages du système démocratique du Sénégal, qui lui a tout donné. Il en a rendu la pire rétribution comme l’aurait fait le pire Chef de l’Etat qu’il a été, que le Sénégal n’ait jamais eu. Il a exercé le pouvoir politique qui lui a été confié, de par ce système, en partisan. Pendant les douze années que dura son magistère, il a foulé aux pieds tous les principes de l’Etat (en ce sens que celui-ci n’appartient ni à un clan ni à un parti), à l’Etat proprement dit. Il a installé et gouverné avec la haine, la violence sous toutes ses formes connues, la suspicion et l’exclusion. Il a ainsi déchiré tout le tissu de la cohésion nationale, du commun vouloir de vivre ensemble, que les autres ont mis des siècles à étoffer. Ses partisans ont appelé ouvertement et publiquement, avec son onction, au meurtre de son ancien opposant et ennemi public numéro Un, devenu le Premier ministre du Sénégal. Il ne pouvait rien leur arriver car, le Chef de clan qu’il était, les protégeait sans ambages et il l’a dit. C’était une clique de troubadours et d’obséquieux qui pouvaient se permettre tout et n’importe quoi. Ils pouvaient s’enrichir impunément de nos deniers. En même temps et tout le temps d’ailleurs, de jeunes gens étaient embastillés pour avoir porté l’effigie de son opposant et ennemi public numéro Un, ou le bracelet de son parti. Ou alors simplement, ils pouvaient l’être du sourire à la rigolade !
L’ancien Président du Sénégal, candidat déclaré au Secrétariat général de l’ONU, a exercé le pouvoir politique qui lui a été confié par la Démocratie, exclusivement à ses fins personnels, en marge de son serment. Tous les tords à la Loi fondamentale ramenaient à lui. Tous les sujets les moins fréquentables du pays convergeaient vers son palais. On peut dire qu’il était comme l’autre ; il n’aimait pas les parfums et il fallait sentir mauvais pour pouvoir l’approcher. Il a pillé le Trésor public avec son clan lequel présentement, prend rendez-vous tous les jours avec Dame Justice. La réédition des comptes bat son plein. D’autres, sans aucune énergie morale, dont le Chef du clan d’ailleurs, ont pris la poudre d’escampette.
Il faut prendre référence sur le Rapport de la Cour des Comptes sur la Situation des Finances publiques, Gestions de 2019 au 31 mars 2024. C’est un document public.
Ses éphètes pouvaient faire capturer, juger et condamner qui il leur demandait, pour encombrement. C’est ainsi que l’ancien maire de Dakar alors suffisamment célèbre et pouvant lui ravir sa place, a été emprisonné d’abord, puis écarté de tout suffrage. Il s’appelle Khalifa Ababacar Sall. Le fils de son prédécesseur, l’autre roi, a aussi connu le même sort. Pis, celui-là a été exilé nuitamment par le Chef. Il n’a jamais remis les pieds au Sénégal, à ce jour. Il s’appelle Karim Wade. Puis, jamais deux sans trois, dit-on, ce fut le tour à son ennemi public numéro Un. Il s’appelle Ousmane Sonko contre lequel, le Chef s’est personnellement et méthodiquement investi pour torpiller tous les droits fondamentaux et, pour la neutralisation duquel, il a mobilisé tout ce dont la République disposait comme force y compris celle de la « violence légitime ». Il l’a éprouvé comme aucun opposant à un régime politique au Sénégal ne l’a été. Il l’a fait traîner dans la boue. Il a terni son honneur. Il a affligé sa famille. Il a fait barricader son domicile pendant cinquante-cinq (55) jours, sans mandat judiciaire, sans acte administratif d’une quelconque autorité de la République. Il l’a fait juger « par contumace ». Il l’a fait condamner, comme Socrate en 499 avant Jésus Christ par le tribunal de l’Héliée, pour… « Corruption de jeunesse ». Il l’a mis en prison pour « vol de téléphone portable » pendant une longue période épousant son agenda secret, un acte qui s’est révélé finalement vaine entreprise politique, grâce au refus du peuple. Il l’en a fait sortir de guerre lasse, conscient en fin de compte, que l’on ne peut pas arrêter la mer avec les bras.
Dans ses derniers combats avec son opposant et ennemi public numéro Un, l’ancien Président du Sénégal et candidat déclaré au Secrétariat général des Nations Unies, a commandé des armes (en dehors de toutes les lois de la République) pour 45 milliards de Francs CFA (soit 68,8 millions d’Euros), sous la férule de son ministre de l’Environnement. La facture qui viole toutes les règles de la Comptabilité publique a été validée par son Ministre chargé des Finances. Il a commandé et réceptionné des munitions jusque dans son palais, contre toutes les lois de la République, aussi. La documentation a été rendu publique sur la Toile. Pour conserver son pouvoir, il a fait tirer sur les Sénégalais pendant qu’ils manifestaient leur colère, au nom des principes démocratiques que le Sénégal a épousés depuis l’aube des temps. Près d’une centaine de personnes en sont mortes. Des bandits armés ont ouvert le feu sur des manifestants en plein jour, devant et avec des hommes en uniformes. On les a vus sortir de la permanence de son parti. Toutes les télévisions du monde ont eu ces images, qui sont sur la Toile aussi. L’ONU ne peut pas les ignorer.
Il a fait emprisonner et torturer deux milliers de jeunes gens dont le délit avait été de jouir de leurs libertés les plus anodines de résister et de protester contre les dérives de son régime injuste, reconnues par la Constitution du Sénégal. Il a fait enlever et fait disparaitre deux officiers des armées, pas n’importe lesquels. Ils étaient agents des Services secrets. Ils s’appelaient respectivement Didier Badji et Fulbert Sambou. Un autre, qui avait été cueilli chez lui, avec le gestuel de la Gestapo, sans mandat ni accusation, est mort dans des conditions on ne peut plus troubles. Il s’appelait François Mancabou. Pour lui, monsieur le procureur avait dit, dans une conférence de presse, détenir par devers lui une vidéo dans laquelle, on pouvait le voir « se cogner la tête contre les grilles de sa cellule » lors de sa garde à vue, pendant treize (13) minutes.
L’ancien Président du Sénégal et candidat déclaré au Secrétariat général des Nations Unies, a violé une dernière fois la Constitution du Sénégal en voulant rester à son poste au-delà de son mandat. Il prit un décret illégalement, reportant l’élection présidentielle prévue initialement le 25 février 2024 au 15 décembre de la même année. Le Conseil constitutionnel a pris un arrêt sur lequel on peut lire : « Le décret 2024-106 du 03 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 est annulé». C’est un document public.
L’ONU est forcément informée de cet épisode, aussi.
Les documents publics qui ont incriminé Kurt Waldheim, ancien Secrétaire Général de l’ONU, ancien Président Fédéral de l’Autriche, n’avaient pas été aussi factuels, aussi vérifiables. Il avait été tout de même un tueur de masses, un ethniciste.
Il ne faudrait donc pas, sous aucun prétexte, sous aucune ignorance feinte, sous aucune filouterie, ni par influence ni par connivence, que l’ONU recycle de la sorte l’ancien Président du Sénégal comme elle en a fait avec Kurt Waldheim.
L’Organisation des Nations Unies nous doit de ne plus dessiner les mauvaises lignes de l’histoire, pour donner raison à Napoléon Bonaparte !