L’unité au sommet, la force du peuple (LAF)

Dans un contexte national et international marqué par de profonds bouleversements, le Sénégal est à la croisée des chemins. Plus que jamais, l’heure est à la cohésion, à la responsabilité et à la lucidité collective. Légitimité et légalité, incarnées respectivement par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, ne sauraient s’opposer sans mettre en péril l’équilibre républicain. Ces deux pôles de direction ne doivent jamais être perçus comme des forces concurrentes, mais comme les deux piliers d’une même architecture politique. Toute tentative de les opposer revient à fragiliser la République et à ouvrir la voie aux influences étrangères contraires aux intérêts du Sénégal. C’est pourquoi, plus que jamais, les citoyens, les guides religieux et l’ensemble des forces vives doivent prier, œuvrer et militer pour une entente harmonieuse entre ces deux institutions essentielles. Face aux défis multiples et variés, le Sénégal doit unir ses forces, préserver son cap et faire triompher l’esprit de la République sur les intérêts partisans.

Nous tenterons d’explorer dans ce qui va suivre, les défis d’une assumation nécessaire de notre souveraineté nationale, d’un impératif moral et républicain de transparence, d’une réponse avec méthode et constance aux attentes des populations, et enfin d’un défi de gouvernance dans la diversité des visions.

Dans un monde dominé par les rapports de force, affirmer sa souveraineté n’est pas un luxe, mais un devoir. Le Sénégal, fidèle à son héritage de liberté, a choisi de tracer sa propre voie, au prix parfois de l’incompréhension de ses anciens partenaires.

Dès lors, le premier défi du Sénégal est celui de la souveraineté. Les nouvelles orientations politiques fondées sur la maîtrise de nos ressources, la diversification de nos partenariats et la réaffirmation de notre indépendance stratégique suscitent des résistances. Certaines puissances, longtemps habituées à orienter nos décisions, perçoivent ce tournant comme une remise en cause de leurs intérêts.

Pourtant, cette souveraineté ne saurait être une option. Elle est devenue aujourd’hui une exigence historique. Elle traduit la volonté du peuple sénégalais mature, de décider librement de son destin, de définir ses priorités économiques et de protéger ses richesses au bénéfice exclusif des générations actuelles et futures. Cette démarche, courageuse et légitime, appelle le soutien de tous les citoyens, car l’autonomie d’un État se consolide par la cohésion nationale et la confiance mutuelle entre gouvernants et gouvernés.

Or, ce lien de confiance entre gouvernants et gouvernés se construit sur la vérité et la probité. En plaçant la transparence au cœur de l’action publique, le Sénégal a engagé une révolution silencieuse, celle de l’éthique et de la responsabilité partagée.

Ce second défi réside essentiellement dans la gouvernance publique. La politique du « Jub, Jubal, Jubbanti » (droiture, transparence et reddition des comptes) traduit une exigence de vérité et de responsabilité. Elle vise à moraliser la vie publique, à restaurer la confiance dans les institutions et à faire de la gestion des biens communs un acte de loyauté envers la Nation.

Certes, cette démarche dérange ceux qui ont profité des zones d’ombre du passé, mais, elle est incontournable si le Sénégal veut se hisser au rang des nations respectées pour la rigueur de leur administration. La transparence ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une garantie d’équité et de justice. Elle est la condition d’une gouvernance exemplaire, capable d’assurer la pérennité de l’État et la crédibilité de ses institutions.

Par ailleurs, il y a un autre défi qui appelle la compréhension des élites, car le peuple sénégalais est en majorité très fatigué d’attendre, d’espérer. Après des décennies d’attente, il réclame enfin des résultats concrets. Alors, l’État doit conjuguer écoute, rigueur et pédagogie pour transformer cette impatience légitime en moteur de changement durable.

Cette exigence concerne les attentes fortes des populations. C’est bien normal qu’après plusieurs années de gestion perfectible, les citoyens expriment une impatience légitime face aux lenteurs administratives et aux difficultés économiques. Ils aspirent à des résultats tangibles qui ont pour nom : baisse du coût de la vie, amélioration des services publics, emploi pour les jeunes et justice sociale effective.

Toutefois, répondre à ces attentes exige du temps, de la méthode et une planification rigoureuse. Les réformes structurelles ne produisent leurs effets qu’à moyen terme. Il importe donc que l’État explique, rassure et mobilise. Le dialogue avec les populations doit être constant, la pédagogie de l’action publique renforcée. Le peuple sénégalais a besoin d’espérance, mais aussi de clarté. La transformation du pays sera progressive, mais irréversible, à condition que chacun y participe sainement, sans réserve.

Pour en finir avec les différents défis, j’estime qu’autant la richesse d’une République réside dans la diversité de ses talents, autant sa stabilité dépend de l’unité de ses institutions. Quand les voix du sommet s’accordent, la Nation avance avec confiance et sérénité.

Ce dernier défi à relever nécessairement est d’ordre institutionnel et politique. Gouverner avec des collaborateurs porteurs de visions parfois différentes requiert un sens élevé de l’État et une discipline républicaine exemplaire. Le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko incarnent deux visages complémentaires du pouvoir exécutif, la légitimité du suffrage et la légalité de l’action. Ce sont les deux pieds d’un même corps. L’un est le pied droit et l’autre celui de gauche. Ensemble, ils avanceront parfaitement bien.

Leur entente constitue la clé de voûte de la stabilité nationale. C’est pourquoi toutes les composantes de la société (autorités religieuses, société civile, leaders d’opinion, cadres et citoyens) doivent promouvoir la concertation, la loyauté et la cohésion autour de la vision commune. Le Sénégal ne peut progresser que dans la concorde, la solidarité et le respect mutuel. L’unité du sommet de l’État est le socle de la paix sociale et de la continuité républicaine.

En définitive,face à ces quatre défis (la souveraineté, la transparence, la réponse aux attentes du peuple et la cohésion institutionnelle), le Sénégal doit s’appuyer sur sa tradition de dialogue, de tolérance et de sagesse. Plus que jamais, l’heure est à l’union nationale, à la responsabilité partagée et à la confiance dans nos institutions.

La légitimité et la légalité ne s’opposent pas : elles se complètent, elles s’enrichissent et elles fondent la force de notre République.

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